Fiche pays Corée du Sud

Corée du Sud

Intitulé officiel du pays : République de Corée
Capitale : Séoul
Superficie : 99 274 km²
Population : 51 446 201 d'habitants
Peuples et ethnies : Coréens, quelques Russes et Japonais
Langues : coréen
Religions : bouddhisme
Institutions politiques : République
Monnaie : le Won
Partition de la Corée : 11 Février 1945


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Histoire

La Corée voit apparaître ses premiers habitats humains il y a près d'un demi-million d'années, tandis que le premier royaume, à savoir celui qui se dénommait anciennement Joseon, fut fondé en 2333 avant J.-C. Lors du premier siècle avant J.-C., trois royaumes s'étaient érigés sur la péninsule coréenne et la Mandchourie chinoise : Silla, Baekje et Goguryeo.

Après cette époque dite "des trois royaumes", Silla conquit les deux autres royaumes en 668 et 660, puis unifia la péninsule en 676. Durant cet âge d'or pour la culture coréenne, mis en exergue par le grand Silla unifié entre 676 et 935, l'art bouddhique s'amplifie davantage.
De son côté, le royaume de Balhae étend son territoire au-delà de Goguryeo. Cette époque des deux royaumes (dénommée alors "Nord et Sud") s'achève toutefois en 926 pour Balhae et en 936 pour le Grand Silla.
S'ensuit la dynastie Goryeo (terme dérivé de "Corée"), de 918 à 1392, qui mène un régime aristocratique avec le bouddhisme pour religion d'Etat.
La dernière dynastie coréenne, nommée Joseon, établit de 1392 à 1910 le confucianisme comme doctrine officielle, incluant des réformes économiques et politiques. En parallèle, la littérature prend également de l'ampleur.

Le Hangeul, l'alphabet coréen, accompagne dès 1443 l'épanouissement de l'ère culturelle.
Séoul, anciennement Hanyang, devient en 1394 la capitale de Joseon. Les palais et autres vestiges de cette époque, toujours existants aujourd'hui à Séoul, en témoignent. En 1910, cette dynastie prend fin du fait de l'occupation japonaise.
Après une période de colonisation, s'étendant jusqu'au 15 août 1945, les Japonais capitulent, sous les bombes atomiques d'Hiroshima et Nagasaki. Le pays est ensuite divisé en deux entités : la Corée communiste au nord et la Corée démocratique au sud.

Le gouvernement de la République de Corée est proclamé trois ans plus tard. En 1950, une attaque du nord sur le sud engendre le début de la Guerre de Corée dont l'armistice sera signée après trois ans de conflit.
La Corée du Sud devient prospère et stable grâce aux différents efforts de reconstruction d'après-guerre. En 1988, Séoul accueillit par ailleurs les Jeux olympiques. Trois ans plus tard, la Corée du Sud et la Corée du Nord sont admises conjointement aux Nations Unies. Par ailleurs, un sommet historique se tient en juin 2000 entre les dirigeants des deux Corées à Pyongyang.
Les relations entre les deux entités, séparées par une zone démilitarisée (DMZ), restent toutefois extrêmement tendues.

Géographie de la Corée du Sud

A l'est du continent asiatique, la péninsule coréenne s'étend sur une superficie de 1 000 km. Recouverte en partie de montagnes, la Corée abrite sur la côte est des montagnes de granite et de calcaire, et au sud et à l'ouest, des "greniers à riz" qui se composent de plaines côtières.

Economie en Corée du Sud

Faisant partie des dragons asiatiques, la Corée du Sud a connu une phase significative de croissance vis-à-vis de l'économie mondiale moderne. Son PIB par habitant progresse notablement, passant d'un niveau comparable à celui des pays les plus pauvres d'Afrique et d'Asie dans les années 1960 à un niveau nettement supérieur à celui du Portugal et sensiblement inférieur à celui de l'Espagne en 2007. L'année suivante, elle occupe la 13e place parmi les puissances économiques mondiales, grâce à un PIB de 1 024 milliards de dollars américains. Classée au rang des échanges de marchandises en 11ème position pour les exportations et en 13ème place pour les importations, elle figure dans le top 10 des puissances d'échanges de biens (6ème et 7ème places) si l'on exclut les échanges au sein de l'Union européenne.
En réalité, son succès réside dans le lien étroit instauré entre le monde des affaires et le gouvernement dès la fin des années 1980. Ce lien se traduit en particulier par des limitations d'importations, le financement de certaines entreprises, un mode de crédit voué à être dirigé et une charge importante de travail. Le gouvernement favorise, dans ce cadre, l’importation de matières premières et de technologies, mais au détriment des biens de consommation. De même, il incite également deux mesures que sont l'investissement et l'épargne, en défaveur d'une tendance à la consommation.
La Corée du Sud s'est focalisée très longtemps sur le marché nord-américain, en faveur d'une économie orientée vers les exportations. Récemment, elle a choisi de diversifier ses partenariats commerciaux et est devenue, depuis 2007, le 3e pays fournisseur de la Chine (10,9 % de l'importation totale), derrière le Japon et l'Union européenne.
La Corée du Sud intègre ensuite la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), l'ASEAN+3 (ASEAN + trois pays : la Chine, le Japon et la Corée du Sud). Enfin, elle fait aussi partie du G20.

Le climat

Située dans une zone tempérée, la Corée connaît quatre vraies saisons, en particulier avec un printemps dès la fin du mois de mars. Lors de cette saison, les arbres fleurissent, puis de mars à mai, le temps devient doux. En été, le temps est chaud et humide, la végétation foisonne et la saison des pluies perdure de la fin du mois de juin à mi-juillet. Dès le début de l'automne, le climat est clair et sec grâce aux vents continentaux qui rendent le séjour en cette saison d'autant plus agréable. Dès mi-octobre, le panorama s'orne d'arbres aux feuilles rougissantes. Enfin en hiver, le temps froid et sec peut parfois s'accompagner de chutes de neige.

La religion

Si la Corée du Sud garantit la liberté de culte, on y trouve essentiellement trois religions : le bouddhisme, le confucianisme et le chamanisme, dont le rôle fut majeur pour le développement culturel et social du pays. De son côté, le christianisme, qui s'est immiscé dès la fin du 18e siècle, attire de plus en plus de fidèles.

La langue

A l'instar du mongol, du finnois ou du hongrois, le coréen fait partie des langues ouralo-altaïques. Son alphabet (kle Hangeul), inventé par un conseil de lettrés sous la direction du roi Sejong en 1443, se compose de 10 voyelles et 14 consonnes.

Les arts

Réputée pour toutes les formes artistiques existantes, notamment la musique, la peinture et la danse, l'art coréen existe depuis plus de 5 000 ans et perdure dans des formes traditionnelles et modernisées.

  • La musique traditionnelle

    Dénommée Gugak, la musique traditionnelle coréenne, également issue du Japon et de la Chine, se distingue à travers trois battements de mesure au lieu de deux. Il existe deux formes de Gugak : le jeong-ak (la musique des nobles) et le nong-ak (la musique des paysans). La première forme de danse se reconnaît par son rythme plus lent et solennel, tandis que la seconde forme est plus rapide et se fonde sur un chant narratif, accompagné d'une musique chamaniste.

  • La danse traditionnelle

    La danse traditionnelle coréenne revêt également deux formes : la danse de cour et la danse folklorique. Basée sur la modération et l'émotion contenue, la danse de cour est influencée par la philosophie confucianiste, tandis que la danse folklorique se veut romantique, enjouée et exprimant les émotions du peuple, un peu comme un certain reflet de la vie quotidienne. Figurent notamment parmi les danses les plus populaires en Corée la danse masquée, la danse de chaman et la danse paysanne.

  • La peinture traditionnelle

    Reconnue à ses couleurs et ses lignes orientales, les premières traces de la peinture coréenne, dépeignant les aspects de la vie quotidienne, furent découvertes dans des tombes royales, à l'époque des trois royaumes. Le confucianisme devient l'idéologie officielle lors de la dynastie Joseon. Les auteurs des principales oeuvres d'art s'inspirèrent du style chinois, tandis que la peinture folklorique se distingue par des couleurs vives, exprimées avec une plus grande liberté.

  • La céramique

    L'art de la céramique, réputée pour sa couleur vert pâle unique et très reconnaissable (céladon), fut apporté il y a plus de 1 000 ans en Corée par la Chine et est toujours reconnu à l'échelle mondiale, sous l'influence de la dynastie Goryeo. Cet art fut transmis également au Japon, ce qui lui permit de se développer davantage.

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